Nadja, a achevé son contrat de volontariat à la Ferme École de Fianarantsoa, il y a quelques semaines. Depuis la France, nous avons choisi de l’interviewer pour savoir si nous lui manquons :
- Nadja, comment as-tu vécu cette expérience à Bel Avenir?
Mes deux ans à Bel Avenir ont été pour moi une grande expérience aussi bien professionnelle que personnelle. Je me suis investie à fond pour le projet de la Ferme École à Fianarantsoa et cela m’a beaucoup apportée humainement. Des liens forts se sont tissés entre mes collègues à Fianarantsoa et je les remercie pour leur accueil, pour tous les moments que nous avons passé ensemble qu’ils soient heureux ou plus difficiles. Les jeunes ont été le cœur de mon expérience et j’espère que le projet continuera encore longtemps pour que d’autres puissent encore bénéficier des activités de Bel Avenir et de notre joli site à Tambohomandrevo.
- Comment résumeras-tu ces deux années parmi nous?
Fianarantsoa, un potager, des récoltes, des œufs, des porcelets, des zébus et surtout, 184 jeunes formés à la ferme école. Ces 184 jeunes ont été une des raisons de me lever chaque jour pour coordonner l’équipe pédagogique et administrative de la ferme école, pour aller et venir dans la ville pour des interventions, pour passer du temps sur l’ordinateur à écrire et réécrire des rapports technique ou financier, pour communiquer le plus possible avec toutes les institutions possibles pour faire connaître le potentiel des jeunes ruraux de la région Haute Matsiatra mais aussi le projet de l’ONG Bel Avenir. Tout cela n’aurait pas été possible sans le soutien de toute l’équipe Bel Avenir.
- Peux-tu nous faire part d’un bref récit d’un fait inoubliable de ta vie professionnelle à Bel Avenir? (s’il y en a)
Des faits inoubliables, il y en a eu tous les jours. Le fait d’être dans un autre pays que le sien est un fait inoubliable car tout les jours quelque chose vous étonne, vous émeut, vous fait rire ou pleurer ! Mais je dois dire qu’un moment que je n’oublierai jamais est la sortie de la dixième promotion. Deux jours avant le grand jour, lors de la répétition de l’hymne nationale, les 48 élèves sont sous la paillote et commencent à chanter. Je les regarde tous un par un, à ce moment je me rends compte qu’ils vont partir et que je ne les reverrais peut être pas alors que cela fait un an que nous vivons ensemble. Je me rends compte de l’importance des rencontres et de tout ce que nous avons partagé durant un an, j’espère qu’ils seront heureux et que nous avons pu leur transmettre suffisamment de savoirs pour leur avenir. Le jour J, jour de la remise des diplômes, les élèves partent pour de bon avec leur cochons, leurs poulets ou leurs semences, la boucle est bouclée c’est à eux d’écrire leur histoire maintenant. Ces moments sont inoubliables pour moi car ils représentent deux choses: la réussite des élèves et celle du travail de l’équipe de la Ferme École de Fianarantsoa.
- Te voici de retour chez toi, penses-tu continuer à dédier un peu de ton temps au réseau Eau de Coco? Si oui, peut-on savoir tes motivations?
Je ne sais pas qu’elle serait mon implication pour le réseau Eau de Coco, mais si je peux être utile, je suis très motivée pour venir donner un coup de main, par exemple sur une prochaine tournée de la Malagasy Gospel. Mais j’espère surtout rester en contact avec Fianarantsoa pour pouvoir aider le nouveau coordinateur à prendre ses marques et pourquoi pas, lui apporter du soutien et une vision extérieure, pour par exemple, la recherche de fonds.
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