Deux nouveaux lémuriens d’une espèce différente sont arrivés dans le cadre du projet de conservation des espèces indigènes, en juin 2023. Ce sont des lémuriens marron, qui ne sont absolument pas typiques de la région de Tuléar. Ils arrivent directement de Fianarantsoa et étaient retenus captifs chez des particuliers, qui les gardaient comme animaux de compagnie. C’est la direction de l’ONG Bel Avenir qui a été les récupérer directement chez leurs propriétaires suite à un signalement, et qui les a ensuite amené au refuge de Mangily, pour s’assurer de leur bonne santé, ainsi que pour permettre de faire des analyses à leur sujet.

 

En effet, cette espèce de lémuriens est très rare, et très peu connue. Il s’agit donc également d’apprendre à les connaître et de découvrir leurs spécificités. Ils ne possèdent pas les caractéristiques déjà connues des lémuriens mais en possèdent de nouvelles : ils font entre 1kg et 1kg500, ont comme un chapeau doré sur la tête dessiné dans leur pelage, mais ont des ongles qui ressemblent aux autres espèces. Il a été également difficile au premier abord pour les vétérinaires de différencier le sexe des deux animaux, étant donné la différence flagrante avec les autres espèces.

 

Les deux nouveaux arrivants sont très fusionnels, mais peut-être cette proximité n’est pas un bon présage. En effet, ils sont très craintifs. Les vétérinaires pensent que ça serait à cause des mauvais traitements de leurs anciens propriétaires. Lorsqu’un humain s’approche, ils prennent peur et se blottissent l’un contre l’autre, en formant une accolade impossible à séparer.

 

Il existe malheureusement un marché illégal de cette espèce. Ils sont vendus généralement à des touristes, au bord de routes et les revendeurs sont donc impossibles à retracer. Les trafiquants visent les touristes, qui sont faciles à appâter, vite impressionnés par la beauté de l’animal et qui ne connaissent pas les lois en vigueur à Madagascar concernant la traite des animaux sauvages. Car oui, même si les lémuriens sont petits et mignons, ils restent des animaux sauvages, qui ne sont pas domestiques, et méritent de rester dans leur habitat naturel.