La Journée Internationale de la Femme met en lumière les défis des femmes à Madagascar, y compris les inégalités économiques et l’impact disproportionné du changement climatique sur elles en raison de leurs responsabilités liées à l’environnement et à la sécurité alimentaire.

 

Les femmes à Madagascar rencontrent des défis d’accès à l’éducation et aux soins de santé maternelle. L’analphabétisme est élevé, l’accès aux services de santé maternelle est limité, et de nombreuses adolescentes deviennent mères, affectant leurs perspectives d’avenir.

 

Les femmes et les filles malagasy font face à des obstacles dans l’éducation, la santé, l’économie et la prise de décisions, amplifiés par le changement climatique et la pandémie de COVID-19. Un rapport de la Banque mondiale souligne leur désavantage par rapport aux hommes, les exposant davantage à la pauvreté, la violence et la discrimination.

 

Lorsque les femmes et les adolescentes ont accès à l’éducation et aux opportunités économiques, elles contribuent au développement global de la société en apportant de nouveaux talents, idées et perspectives. Investir dans leur autonomie enrichit le tissu social et économique, créant un avenir meilleur pour tous grâce à un environnement inclusif et équitable.

 

 

 

A Madagascar elles sont confrontées à des défis de plus en plus pressants en raison de la déforestation et du manque d’eau qui sévissent dans les régions. En effet, ces phénomènes ont un impact disproportionné sur les femmes en raison de leur implication prépondérante dans l’agriculture et la gestion des ressources naturelles. Le changement climatique vient aggraver une situation déjà fragile, accentuant ainsi leur vulnérabilité économique et sociale. Face à ces enjeux, il est crucial de mettre en place des initiatives durables pour soutenir les femmes et renforcer leur résilience face aux défis environnementaux auxquels elles sont confrontées.

 

Les femmes exerçant en tant qu’indépendantes sont nettement moins nombreuses que les hommes indépendants, représentant 17,8 % par rapport à 57,4 % des hommes. Pour illustrer, seulement une femme sur dix est exploitante agricole, tandis qu’un homme sur deux occupe ce rôle. De plus, seules 3,5 % des femmes travaillent dans le secteur formel, en comparaison à 6,7 % des hommes.

 

Les femmes à Madagascar rencontrent des défis sur le marché du travail : manque d’opportunités, écarts de rémunération, stéréotypes limitant leurs choix. Malgré des progrès en politique, elles restent sous-représentées, freinant l’égalité des genres.

Au sein du gouvernement aussi, la proportion de femmes reste faible : elles ne sont que 11 sur 65 membres. Et dans 50 entreprises publiques répertoriées, seulement 16 % des directions générales sont assurées par des femmes.

 

A Madagascar, les femmes subissent les effets des pesanteurs socioculturelles et des préjugés sexistes qui entravent le plus souvent leur contribution au développement, elles sont les premières victimes des crises et des mesures de redressement et d’ajustement ; elles ont difficilement accès aux facteurs de production.

 

Les cas de violence sur les femmes et les filles sont plus perçus en ville (49%) et par les plus instruits (39%), les plus nantis (38%) et les jeunes (37%) que dans les milieux ruraux (30%) et par les moins instruits (30%), les moins nantis (32%-35%) et les plus âgés

Selon le centre Vonjy, qui vient en aide aux enfants victimes de violences sexuelles, 40% des jeunes filles de Nosy Be ont eu leur «premier rapport dans la prostitution».

Les jeunes filles vulnérables nécessitent une attention particulière pour leur sécurité et bien-être. Des mesures telles que la sensibilisation, la formation à l’autodéfense, le soutien psychologique, et les réseaux de solidarité sont essentielles pour les accompagner vers l’épanouissement et la protection.

 

Dans la région d’Atsimo Andrefana à Madagascar, 48% des adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mères, selon l’UNICEF.

 

Dans ce contexte, le Centre d’Accueil Socio-Éducatif et Musical (CASEM) de Bel Avenir à Tuléar a organisé un cabaret au sein de ses installations pour sensibiliser contre la grossesse précoce. Cet événement s’est tenu le samedi 2 mars et a été marqué par des représentations théâtrales et et de slam réalisées par les bénéficiaires lors de la matinée.

 

 

 

Les inégalités de genre à Madagascar dans l’éducation primaire et secondaire avantagent les garçons dans les activités pastorales et les filles dans l’enseignement secondaire. Les obstacles financiers, les lacunes du système éducatif et les normes sociales contribuent à perpétuer la pauvreté en compromettant le développement des générations futures.

 

Le combat pour l’égalité des genres à Madagascar est plus crucial que jamais. Il est impératif que nous unissions nos forces pour promouvoir un changement positif dans notre société. En soutenant les droits des femmes et en luttant contre les discriminations basées sur le genre, nous pouvons créer un avenir plus inclusif et équitable pour tous.

 

Les femmes font face à des discriminations et obstacles en raison de normes culturelles et sociales, et d’un accès limité aux ressources financières. Lutter contre ces inégalités de genre et promouvoir l’éducation et l’autonomisation économique peut construire une société plus juste pour tous.